Mythe n°1 : Le whisky doit être dégusté pur, sans ajout d’eau

L’une des idées reçues les plus répandues est que le whisky doit absolument être consommé "sec" et qu’ajouter de l’eau serait un sacrilège. Le plus souvent, il n’est effectivement pas nécessaire d’ajouter quoi que ce soit à votre whisky.

Néanmoins, l’ajout d’un trait d’eau (de préférence neutre) est parfois conseillé par les professionnels de la dégustation, surtout lorsque le whisky dépasse les 50% vol. Quelques gouttes peuvent en effet permettre de libérer des arômes subtils et de modifier la texture pour adoucir l’effet de l’alcool sur la langue.

Ce geste, loin de diluer complètement le caractère du spiritueux, va révéler des couches aromatiques souvent cachées par l’alcool.

Nous vous conseillons toutefois de déguster dans un premier temps votre whisky sans ajout d’eau, et de vous faire une idée par la suite.

Pour l’eau d’accord, mais qu’en est-il des glaçons ?

Mythe n°2 : Le whisky est un drink réservé aux hommes

Historiquement associé à une image masculine, le whisky a souvent alimenté un cliché « d’homme fort » et de solitude feutrée dans un fauteuil en cuir.

Aujourd’hui, le whisky séduit un public bien plus diversifié. Les femmes, et les amateurs de cocktails se détachent de ces stéréotypes. La montée en puissance de bars spécialisés et d’événements de dégustation démontre que le whisky est un univers qui ne se définit plus uniquement par son genre mais aussi par l’expérience qu’il procure.

Mythe n°3 : Un whisky plus âgé est toujours meilleur

Il est tentant d’associer l’âge d’un whisky à sa qualité, pensant que plus le spiritueux a vieilli longtemps en fût, meilleur il sera. Mais l’âge ne garantit pas systématiquement une supériorité en termes de goût.

Un whisky trop vieilli peut en effet devenir excessivement boisé ou perdre son équilibre aromatique. D’ailleurs, le goût du vieux whisky ne plaît pas systématiquement à tout le monde. L’essentiel réside surtout dans la qualité du fût et l’environnement dans lequel ce dernier est stocké.

Chaque distillerie a sa propre méthode et ses propres critères pour déterminer le moment idéal d’embouteillage, afin de préserver la richesse et la complexité du produit final.

Mythe n°4 : La couleur du whisky détermine son âge

Un autre préjugé tenace est que la teinte du whisky est un indice direct de son ancienneté. Or, la couleur d’un whisky résulte principalement du type de fût utilisé.

Un whisky vieilli quelques années dans un fût ayant contenu du sherry ou du porto peut présenter une couleur bien plus foncée qu’un whisky plus âgé élevé dans un fût ayant contenu du bourbon.

La couleur d’un whisky n’est qu’un indicateur parmi d’autres pour juger de la qualité, ou de l’âge d’un whisky. De plus, certains producteurs peuvent être amenés à utiliser des colorants, du type caramel (E150) pour donner une teinte plus foncée à leurs produits.

Mythe n°5 : Les whiskies blends sont inférieurs aux single malts

Il est vrai, la majorité des whiskies de grande consommation, souvent conçus pour être dilués avec du soda ou des glaçons sont des whiskies de blend.

L’idée que les whiskies blends seraient des produits de seconde zone persiste donc logiquement dans l’imaginaire collectif.

Pourtant, la création d’un blended whisky relève également d’un savoir-faire tout aussi technique que le single malt. Les maîtres assembleurs sélectionnent attentivement plusieurs fûts afin de créer un équilibre entre douceur, complexité et caractère.

Mais d’ailleurs, qu’est-ce que c’est un whisky de blend ?

Mythe n°6 : Le whisky continue de vieillir en bouteille

Contrairement à une idée répandue, le whisky ne vieillit plus une fois mis en bouteille. Le processus de maturation s’arrête dès que le spiritueux est retiré de son fût, car c’est l’interaction avec le bois et l’air qui induit les changements aromatiques.

En bouteille, le whisky conserve ses caractéristiques acquises lors de son vieillissement, sans qu’aucune nouvelle transformation ne s’opère.

Ainsi, conserver une bouteille pendant de nombreuses années n’augmente pas son âge ni ne modifie son profil gustatif.

Mythe n°7 : Le whisky ne se prête pas aux cocktails

Si le whisky est souvent associé à une dégustation non diluée, il s’intègre parfaitement dans l’univers de la mixologie. Des cocktails tels que le Penicillin, le Rusty Nail ou encore le Rob Roy témoignent de la polyvalence du whisky.

Bien dosé et combiné avec d’autres ingrédients, le whisky peut s’adapter à une multitude de recettes. Loin d’être cantonné à une consommation pure, le whisky se prête à des créations innovantes qui séduisent aussi bien les novices que les pros du shaker !